Une jeunesse rurale qui se décline au pluriel
Comment vit-on sa jeunesse dans un milieu rural, en campagne ? Nous avons utilisé le « Bardo2oo » comme support pour rencontrer les jeunes. Ce local est un lieu d’accueil libre qui propose des soirées les jeudis soir pour les jeunes adolescents de la commune de Bardonnex et alentour. Nous avons effectué une immersion de longue durée pour observer les soirées et les interactions avec les jeunes. Nous sommes rentrés en contact avec les jeunes, nous avons participé aux repas, joué au baby-foot, discuté et nous nous sommes informés. Au premier abord, nous avons constaté qu’il y avait un groupe homogène de jeunes et par la suite nous nous sommes rendu compte qu’à l’intérieur de ce groupe, il y avait des différences. Pour répondre à cette question, nous avons fonctionné à la manière d’Edgar Morin[1] Morin Edgar, Adolescents en transition. Classe adolescente et classes sociales, aspiration au divertissement et aspirations à la vie bourgeoise dans une commune du sud-finistère, 1966.Dans un de ses articles, il s’est intéressé aux différences entre les jeunes d’une même génération. Il les distingue par leurs intérêts, leurs tenues et leurs comportements. Comme Edgar Morin l’a fait dans l’un de ses articles, nous allons vous montrer les différences et les similitudes au sein de ce même groupe. Nous nous sommes immergés dans ce milieu, en campagne, et voilà comment cela s’est passé.
Une soirée comme une autre au « Bardo2oo »
Nous arrivons à « Bardo2oo » à 18 :30. A notre arrivée il n’y a qu’un seul jeune de Croix-de-Rozon qui est présent. Ce jeune est vêtu d’une veste noire NorthFace, un training noir, des baskets noires de marque ainsi que des écouteurs sur les oreilles. Il vient vers nous pour nous demander ce que nous faisons sur place et nous entamons une discussion.
Au bout de 20 minutes, plusieurs jeunes font leur arrivée notamment trois jeunes en vélomoteur. Ces trois jeunes restent toujours ensemble, ils ne se mélangent pas aux autres groupes. Le jeune de Croix-de-Rozon va à leur rencontre, ils semblent bien s’entendre malgré le fait que nous remarquons qu’ils se moquent un peu de lui.
Durant la soirée, la musique se fait entendre, elle est gérée par les jeunes de Croix-de-Rozon et de plus en plus de jeunes arrivent dans le local. Certains se posent sur les canapés pour jouer à la PlayStation, d’autres discutent autour de la table, certains sortent fumer des cigarettes. Le jeune de Croix-de-Rozon, vient vers nous pour nous proposer une partie de baby-foot.
Nous nous sommes assez vite retrouvés autour du baby-foot, il faisait équipe avec l’un d’entre nous contre deux autres jeunes et nous les observions. Il jouait bien et avait tendance à se mettre en avant en narguant l’autre jeune garçon en face de lui. A la fin de la partie, le jeune nous accompagne dehors et à ce moment-là nous le questionnons sur sa scolarité actuelle et il nous dit : « Moi, même si j’ai pas réussi l’école je connais plein de trucs surtout ici. C’est l’école de la vie ! ». A notre retour à l’intérieur, les jeunes de Plan-les-Ouates étaient présents, vêtus d’un training Nike, d’une casquette, d’une jaquette noire classique ainsi qu’une sacoche LV. Ils étaient installés à table et l’un des jeunes entame un dialogue avec l’un des Travailleurs Social Hors-Mur (TSHM) :
– Ouais t’as 10 balles stp ?
– Pourquoi tu veux 10 balles?
– Manque plus qu’à faire passer la carte de crédit sur moi (rires)
– Ouais stp, je te les rends !
– Mais demande à ton pote, tu crois que je suis une banque ? (Rires)
– Allez stp ! (Rires)
– Non, mais si c’est ton pote il te les passera les 10 balles (rires)
– En plus la dernière fois que je t’ai passé de l’argent t’es allé t’acheter des churros à 15 balles! Non, mais 15 balles, même moi qui ait un salaire je ne me suis jamais acheté des churros à 15 balles ! (Rires).
– J’avoue (rires), mais ils étaient bons (rires)
– Allez passe lui 15 balles
– Merci Mec ! (Rires)
Suite à leur conversation, nous nous sommes dirigés vers le bar afin d’aider les TSHM pour le repas. Le jeune de Croix-de-Rozon se dirige vers l’un des TSHM afin de lui dire qu’il n’a pas d’argent pour le repas
– Ouais je peux avoir un repas stp
– Mais t’as l’argent?
-Non j’ai pas .. Mais la semaine prochaine je te ramène promis !
– Non non j’ai mieux, je te propose un petit job maintenant comme ça t’auras ton repas ok ?
– Ok Je dois faire quoi ?
– Va falloir que tu nettoies..
– Ah non je nettoies pas les toilettes !
– Non, mais attend laisse-moi finir ma phrase au moins (rires). Va falloir que tu vides le pot dehors qui est rempli de cigarettes. Tu prends un cornet, tu mets les clopes dedans, tu les jettes et t’auras ton repas
– Ok pas de problèmes
Après cette conversation, le jeune effectue le job et obtient son repas. Pendant qu’il était dehors en train d’effectuer sa tâche, d’autres jeunes parlaient entre eux, en rigolant : « Il n’est pas bien dans sa tête lui ». Lorsque le jeune est revenu, il a eu droit à des remarques de leur part de ces jeunes, mais il ne se laissait pas faire et répondait avec respect. Après cela, le jeune s’est dirigé vers l’ancien stagiaire en lui disant « tu sais moi je me laisse pas faire hein, je sais très bien qui je suis et ils n’ont pas à me juger sans me connaître ». Nous avons pu sentir que ce n’était pas la première fois qu’il avait droit à ce genre de remarques, mais il sait se défendre et n’hésite pas à en parler aux TSHM présents.
Durant le reste de la soirée, nous avons croisé le regard du DJ qui était assis seul pour mettre la musique. Il portait un bonnet noir, des lunettes, un pantalon noir et une grosse veste North Face noire. Il paraissait très à l’aise derrière l’ordinateur. Le jeune de Croix-de-Rozon a fait plein d’aller-retour entre les groupes et faisait rire les gens, mais parfois il les agaçait comme au moment où il a changé la musique pour mettre du rap qu’il aimait bien. Plusieurs jeunes disaient : « Mec change ta musique de merde ! ». Nous avons aussi entendu plusieurs jeunes dire qu’il était fou et se moquer plus ou moins amicalement de lui. L’heure tourne et la majorité des jeunes se rendent dehors, nous les suivons. Une fois dehors, les rires, les cris et la joie se font entendre. Les jeunes de Charrot sont venus avec leurs vélomoteurs ce qui a beaucoup attiré l’attention des autres jeunes. La plupart d’entre eux voulaient essayer les vélomoteurs. Il est bientôt 22 :00, les jeunes commencent à partir et nous décidons d’en faire de même.
Nous avons identifié trois différents groupes de jeunes qui côtoient ce local, et nous avons mis en avant toutes leurs caractéristiques en essayant d’en faire des profils types.
Les différents groupes de jeunes qui se côtoient dans le local

Croix-de-Rozon: les jeunes qui habitent près du local
A la manière de Morin, on a repéré différents groupes avec leurs caractéristiques propres et nous en avons dressé des portraits
Ces jeunes ont 16 ans et vivent à Croix-de-Rozon. Ils sont souvent vêtus d’une veste noire NorhFace, parfois ils portent un training ou bien un jeans ainsi que des baskets noires de marque. Ce qu’ils ne quittent jamais ? Leurs écouteurs. Quant à leur caractère, ils s’expriment avec un langage de rue et ont l’air sûr d’eux. Ils n’hésitent pas à dire ce qu’ils pensent et vont facilement vers les autres.
Le fait de vivre près de la frontière leur permet d’y faire leurs achats même en période de crise sanitaire. Ils habitent dans le coin depuis un moment et fréquentent les infrastructures et les institutions du coin ainsi que celles de Plan-les-Ouates. Ces lieux leur permettent d’y effectuer des petits jobs, de partager des moments avec d’autres jeunes autour d’un repas, mais aussi, d’avoir un suivi des TSHM présents sur les lieux. Pour se rendre dans d’autres quartiers, ils se déplacent en bus ou bien à pied, tout dépend de la distance. Au « Bardo2oo », ils n’ont pas d’appartenance particulière à un groupe, ils vont vers tout le monde pour entamer une discussion.

Charrot : les jeunes du village voisin

Habituellement habillés de façon basique : un pull, un jeans, une veste en cuir et des baskets basiques, ces adolescents, qui viennent de Charrot, ont l’habitude de venir sur le lieu en vélomoteur, accompagnés de leurs amis qui viennent du même village. En groupe, ils s’expriment avec un langage familier, voir soutenu.
Ils se rendent au « Bardo2oo » pour partager des moments avec leurs amis et y partager un repas en groupe. Ils se déplacent très souvent en vélomoteur, mais ils ne passent pas la frontière française, car leur permis suisse pour vélomoteur ne leur permet pas.
Plan-les-Ouates : les jeunes du suburbain
Vêtus d’un training Nike, d’une jaquette noir classique, d’une sacoche Louis Vuitton et d’une casquette, ces jeunes adultes viennent de Plan-les-Ouates. Ils fréquentent le lieu depuis quelques années, ce sont des habitués. Ils se rendent au « Bardo2oo » pour y manger, se sociabiliser et profiter d’y voir leurs amis de Croix-de-Rozon avec qui ils s’expriment d’une façon plutôt familière, et avec qui ils fréquentent la même école de commerce. Ils se rendent également sur d’autres lieux comme le Locados ou bien La Villa.
Le local étant près de la frontière, ils l’utilisent à des fins de loisirs. Ils se déplacent en bus et bougent beaucoup comme à Plan-les-Ouates, à Croix-de-Rozon, mais aussi en ville.

Les termes de la différence : Provenance et mobilité, style vestimentaire, formation
Nous avons remarqué qu’il y avait des différences entre ces groupes : la provenance et la mobilité, le style vestimentaire ainsi que la formation.
Obligation des longues distances vs proximité suburbaine

Une des caractéristiques qui différentie ces trois groupes est celle de leur provenance. Dans nos retours d’immersions, nous avons noté : « Il raconte alors qu’il vient de Plan-les-Ouates », « Il vient de Bardonnex et le deuxième de plus loin (Charrot) » et « Il m’a dit qu’il s’appelait (…) et qu’il était de Croix de Rozon ». Cette différence de provenance est la caractéristique de base de ces groupes et ce qui les oblige à adopter des mobilités différentes. Cet élément nous semble indispensable à traiter étant donné que la plupart de ces jeunes (le groupe de Croix-de-Rozon et le groupe de Charrot) habitent dans des zones rurales et qu’ils se rendent régulièrement en ville pour le loisir et/ou pour étudier et travailler. Cette problématique les concerne grandement du fait de leur situation géographique. Un des deux groupes concernés par la non-proximité avec la ville est celui de Charrot. Nous avons noté lors de nos immersions que : « (…) arrivait avec son vélomoteur. » Il nous a expliqué qu’il était important pour lui d’avoir ce véhicule pour se sentir plus libre et pouvoir donc se déplacer à sa volonté. Dans un autre sens, le groupe de Plan-les-Ouates s’est toujours rendu au « Bardo2oo » en bus. Pour ce qui est du groupe de Croix-de-Rozon on pourrait imaginer une similitude avec le groupe de Charrot du fait de leur provenance rurale, mais ces derniers ne nous ont jamais parlé de se déplacer autrement qu’à pied ou en bus.
Entre l’école de la vie et la formation secondaire
Nous allons parler de leurs différences à travers l’aspect scolaire et professionnel. Serge Paugam définit cela : « le lien de participation organique se distingue du précédent en ce qu’il se caractérise par l’apprentissage et l’exercice d’une fonction déterminée dans l’organisation du travail. »[2]Paugam,S. (2014). Intégration et inégalités : deux regards sociologiques à conjuguer in S.Paugam (dir), L’intégration inégale, force, fragilité et rupture des liens sociaux,p.13 Durant nos immersions au local et en discutant avec les jeunes sur place, nous avons constaté que ce lien de participation organique variait grandement en fonction des provenances et des profils. En effet, en discutant avec deux jeunes de Charrot, nous avons noté : « Ils sont tous les deux au collège. » A l’inverse le jeune nous ayant fortement inspirés pour groupe de Croix-de-Rozon a déclaré « Moi, même si j’ai pas réussi l’école je connais plein de trucs surtout ici. C’est l’école de la vie ! » Nous pouvons de ce fait souligner que la participation organique est une des différences entre ces groupes créés par les provenances.
Le style vestimentaire comme démarqueur social
Nous allons parler de leurs différences dans le style vestimentaire. Morin a écrit : « Les « populaires » ont l’élégance du Blouson noir en (simili) cuir, des longues chaussures effilées. Les « aristos » passent des tenues-mode au négligé pré beatnik » [3]Morin Edgar, Adolescents en transition. Classe adolescente et classes sociales, aspiration au divertissement et aspirations à la vie bourgeoise dans une commune du sud-finistère, 1966, p. 437 Comme précisé dans l’introduction de ce texte, notre travail d’analyse des données d’immersion s’est inspiré de celui d’Edgar Morin et grâce à cela nous avons pu mettre en avant le style vestimentaire comme différenciateur de ces trois groupes. Nous avons noté pour le profil de Croix-de-Rozon : « Il était vêtu d’une casquette avec des motifs militaires et avait des écouteurs aux oreilles. » Puis pour Charrot « Ils ont (…) et ont un style vestimentaire assez classique (pull, jeans, etc.) » Enfin pour Plan-les-Ouates nous nous sommes souvenus avoir régulièrement vu des jeunes de cette provenance porter une sacoche Louis Vuitton, un training Nike et des casquettes.

Un espace pour tous qui les lie
Malgré les différences entre ces groupes, le local « Bardo2oo » agit comme un support liant pour ces différents groupes de jeunes.
Une même jeunesse
En effet, ils sont tous adolescents et jeunes adultes comme nous l’avons noté dans nos retours d’immersion au local : « Ils ont 16 ans et semblaient très complices », « Il nous a aussi expliqué qu’il avait 16 ans », « Il m’a dit (…) qu’il était de 1997 », « On se met en place, en face de nous deux jeunes garçons, (…) 15 et 16 ans ». Le local a effectivement pour usagers des adolescents et des jeunes adultes. Cela est d’autant plus utile que ce soit cette population qui soit accueillie, car selon Valérie Becquet, « la vulnérabilité serait inhérente à cet âge de la vie. Cette qualification renvoie au fait qu’elle est un âge structuré autour de la construction identitaire et de la conquête statutaire, le tout en référence à deux mondes sociaux qui ont leurs normes et leurs dynamiques propres, le monde juvénile et le monde adulte » [4] Becquet, V. (2012). « Les jeunes vulnérables » : essai de définition. Agora débats/jeunesses, 3(62) p.55. De ce fait, il n’est pas forcément étonnant que l’âge rassemble ces trois groupes dans ce local géré par des travailleurs sociaux.

La sociabilisation au « Bardo2oo »
Ce point est effectivement similaire pour les trois groupes. Ils viennent au local en partie pour se sociabiliser avec les autres jeunes et les travailleurs sociaux présents sur place. Serge Paugam définit cela : « le lien de participation élective relève de la socialisation extra-familiale au cours de laquelle l’individu entre en contact avec d’autres individus qu’il apprend à connaitre dans le cadre de groupes divers et d’institutions ». [5]Paugam,S. (2014). Intégration et inégalités : deux regards sociologiques à conjuguer in S.Paugam (dir), L’intégration inégale, force, fragilité et rupture des liens sociaux,p.10 Durant nos immersions nous avons pu constater que les jeunes se rassemblaient et passaient au-delà des groupes de provenance établis dans ce travail. Cela les rassemble donc et permet une réelle cohésion d’ensemble ainsi qu’un point commun pour tous ces jeunes. Dans nos retours d’observations, nous avons noté : « A ce moment-là, d’autres jeunes sont arrivés et il m’a quitté pour aller les saluer. Nous nous sommes assez vite retrouvés au baby-foot, il faisait équipe avec (…) contre deux autres jeunes et je les observais », « Durant le reste de la soirée, il a fait plein d’aller-retour entre les groupes et faisait rire les gens », « elle demande si elle peut se joindre à la partie et ainsi nous jouons les trois et faisons connaissance avec cette jeune fille », « (…) nous nous rendons dehors, car tous les jeunes y sont. Ils sont tous en rond et en pleine discussion ». Ce point est un aspect important pour ces jeunes et nous avons apprécié pouvoir partager ça avec eux.
Les générations se suivent
Ce local accueille des adolescents, mais aussi des jeunes adultes. Les générations se suivent dans ce local et se rassemblent durant ces soirées. Il y a notamment un jeune qui nous expliquait : « qu’il était un ancien, qu’il était de 1997 et qu’il avait participé à l’aménagement de cet endroit. Il m’a dit qu’il prenait du plaisir à venir là tous les jeudis et à voir les nouvelles générations venir dans cet endroit. » Cette transmission de génération en génération semble encrée dans la tête de ces jeunes. Cela nous a été confirmé par un travailleur social : « (…) nous fait remarquer qu’il y a trois générations de jeunes. Ceux qui viennent de finir de cycle, ceux qui ont déjà 18 ans, et des jeunes de (23-24 ans), il nous partage le fait que c’est important pour un TSHM, car ils ont réussi à créer une continuité des générations qui fréquente l’accueil libre. Les plus grands qui ont réussi à trouver un boulot et faire leur vie, partent et les plus petits commencent à la fréquenter. » Cette caractéristique est grandement due à la pratique des travailleurs sociaux dans un lieu d’accueil libre. En effet, d’autres éléments rassemblent ces jeunes et ont été rendus possible par les travailleurs sociaux. Du fait de l’importance de ces éléments, ils vont constituer le prochain chapitre.
Fonction du lieu d’accueil
Concernant la fonction du lieu qui accueille différents profils de jeunes, les travailleurs sociaux hors murs sont obligés de faire face à différentes situations comme par exemple, des petits jobs qui sont mis en place pour que les jeunes, avec des besoins différents les uns des autres, puissent bénéficier d’un repas ou autre. Cet espace permet aux jeunes de se sociabiliser, mais aussi de rencontrer d’autres jeunes qui viennent d’autres quartiers afin qu’ils puissent trouver leur place dans ce local. Les travailleurs.euses sociaux.ales hors murs, mettent en place les choses sur le long terme, le lien se fait avec du temps. Il est important pour eux de prendre leur temps avec les jeunes afin que l’accompagnement soit efficace et que les TSHM puissent avancer au rythme du jeune.
Le « Bardo2oo », est accessible à tous, et cela sans conditions pour les jeunes afin qu’ils ne se sentent pas oppressés par des règles strictes. Les jeunes ont un accompagnement régulier de la part des TSHM comme le fait d’avoir la possibilité d’être accompagné à des entretiens ou bien à des rendez-vous comme chez le.la conseiller.ère social.e, car la présence d’une personne connue leur permet d’être à l’aise, mais aussi d’être en confiance.
Conclusion
Contrairement aux idées reçues, les campagnards ne sont pas uniquement des exilés de la ville. En effet, grâce à des espaces comme le local « Bardo2oo » c’est parfois la population suburbaine qui se déplace en milieu rural. Ce local leur permet donc de s’enrichir et de réunir ces jeunes de différents groupes différents en évitant tout conflit potentiel.
Réalisation
Neves Alves Claudia (HETS – Genève) – Rodrigues Pereira Barbara (HETS – Genève) – Pernet Julien (HETS – Genève) – Jurin Denise (HETS – Genève)
References
↑1 | Morin Edgar, Adolescents en transition. Classe adolescente et classes sociales, aspiration au divertissement et aspirations à la vie bourgeoise dans une commune du sud-finistère, 1966 |
---|---|
↑2 | Paugam,S. (2014). Intégration et inégalités : deux regards sociologiques à conjuguer in S.Paugam (dir), L’intégration inégale, force, fragilité et rupture des liens sociaux,p.13 |
↑3 | Morin Edgar, Adolescents en transition. Classe adolescente et classes sociales, aspiration au divertissement et aspirations à la vie bourgeoise dans une commune du sud-finistère, 1966, p. 437 |
↑4 | Becquet, V. (2012). « Les jeunes vulnérables » : essai de définition. Agora débats/jeunesses, 3(62) p.55 |
↑5 | Paugam,S. (2014). Intégration et inégalités : deux regards sociologiques à conjuguer in S.Paugam (dir), L’intégration inégale, force, fragilité et rupture des liens sociaux,p.10 |